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Ramsar - Les Vallées de la Scarpe et de l'Escaut labellisées ! (2 février 2020)

C’est à l’occasion du lancement national de la Journée mondiale des zones humides (le 31 janvier à Saint-Omer) que Martha Rojas-Urrego, Secrétaire générale de la Convention de Ramsar a annoncé officiellement, la labellisation du 50e site Ramsar français. Portée par le Parc naturel régional, la candidature des Vallées de la Scarpe et de l’Escaut a en effet été validée par la convention internationale de Ramsar, après plus de quatre années de travail (recueil données scientifiques, concertation élus et acteurs du territoire sur le périmètre, constitution du dossier de candidature, groupes de travail, comités de suivi, voyages d’étude, animations grand public, etc.).

Sur le Douaisis et le Valenciennois, sont ainsi reconnus comme essentiels et d’importance internationale 27.622 hectares de milieux humides (étangs, tourbières, canaux, marais, prairies et forêts humides, etc.). Essentiels, parce que ces milieux, non seulement abritent un patrimoine écologique important, mais surtout parce que ces éco-systèmes rendent de nombreux services à l’homme : meilleure qualité de l’eau et de l’air, lutte contre la sécheresse, prévention des inondations, etc.

« Alors que se multiplient les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, c’est une victoire pour le territoire qui démontre ainsi toute la pertinence des engagements du Parc naturel régional Scarpe-Escaut et de ses partenaires en faveur de la préservation de ces milieux, souligne Grégory Lelong, conseiller régional et président du Parc naturel régional Scarpe-Escaut. Car les changements climatiques présentent leurs premiers effets, et il est urgent d’adopter des mesures draconiennes pour les limiter. La protection de la ressource en eau et la gestion des milieux aquatiques et humides en sont un bon exemple. Car les milieux aquatiques et humides stockent l’eau, en permettant son infiltration dans le sol jusqu’aux nappes aquifères, et ce stockage permet également de limiter grandement les inondations. Les tourbières en bon état de préservation stockent une quantité considérable de carbone, tandis qu’une tourbière qui s’assèche entraînera une émission importante de CO2 dans l’atmosphère. »

 

Pas de contrainte mais de la plus-value

« La candidature a été portée collectivement par les acteurs du territoire, notamment par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, l’Office national des forêts, la Chambre d’agriculture Nord-Pas de Calais, des associations de chasse, de pêche, de naturalistes, et bien sûr les communes, communautés d’agglomération et communautés de communes, ajoute Jean-Marc Dujardin, conseiller régional, à la tête de la Commission Ressources et milieux naturels du Parc naturel régional. Ce label n’aura pas de valeur réglementaire et n’apportera donc pas de contrainte supplémentaire, ni aux communes, ni aux habitants, ni aux exploitants agricoles. Il est en revanche source de plus-value et d’attractivité du territoire. Il permettra également d’encourager les bonnes pratiques et d’en faciliter le déploiement grâce à la coordination des actions locales».


Des espèces rares à protéger

Les milieux humides jouent un rôle indéniable dans la régulation des changements climatiques. Ils sont aussi le lieu d’une biodiversité rare puisque 4 espèces végétales, 15 espèces de chiroptères (chauves-souris) 29 espèces d’oiseaux, 4 espèces de libellules et 19 espèces piscicoles expliquent l’importance internationale du site.

Contact : Mathilde Bouret - [email protected]

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