Connaissez-vous l'Effraie des clochers ?
Reconnaissable à la forme de son “visage en coeur”, l’Effraie des clochers chasse soit en survolant les espaces découverts (prairie, champs, lisières), soit en se mettant à l’affût sur un piquet, une branche basse. Les proies sont repérées en premier lieu à l’ouïe.
L’effraie habite nos hangars, greniers ou granges et clochers. Elle ne construit pas de nid et a de plus en plus de difficultés à trouver où déposer ses œufs car les vieux arbres manquent. Quant aux lieux de substitution, les clochers d’églises sont grillagés pour empêcher les pigeons de s’y installer et les vieilles granges disparaissent au profit de bâtiments plus modernes.
Pour maintenir l’espèce, plus de 100 agriculteurs volontaires ont accepté, il y a 20 ans déjà, la proposition du Parc naturel régional d’installer, dans leur exploitation, un nichoir à effraie dont l’entretien et le suivi est assuré par des bénévoles de l’association Paysage Environnement.
Au cours du dernier automne/hiver, 82 des 88 nichoirs opérationnels ont été visités : 33 sont régulièrement utilisés par la « dame blanche » avec une reproduction certaine ou probable, 10 accueillent occasionnellement des oiseaux de passage alors que 39 ne sont pas utilisés par les chouette mais parfois par une autre espèce (faucon crécerelle, papillon…). Avec 52 % des nichoirs utilisés, l’opération montre son utilité pour cet auxiliaire précieux de l’agriculture, plus de 95 % de son menu se compose de campagnols, souris, mulots et musaraignes.