Quels oiseaux en milieux ouverts ?
La Zone de protection spéciale (ZPS) se compose de milieux ouverts, essentiellement agricoles et bocagers, et de milieux spécifiques, témoins du passé minier de la région, les terrils. Ces milieux sont autant de sites potentiellement intéressants pour un grand nombre d'espèces d'oiseaux. La Pie grièche écorcheur et l'Alouette Lulu font partie des espèces présentes en Scarpe-Escaut.
Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
L’espèce fréquente généralement les prairies bocagères avec haies et fourrés. Elle occupe aussi les coupes forestières en régénération comportant des arbustes. L’espèce est présente de mi-mai à fin septembre. Les mâles sont très fidèles au site de reproduction et le territoire est assez petit (1 à 3,5 ha). Elle chasse à l’affût, du haut de perchoirs et les proies sont capturées au sol. Elle transporte ensuite ces proies sur ce dernier pour les avaler et empale les plus grosses prises sur une épine ou un fil barbelé, se créant ainsi un garde-manger et lui permettant de démembrer plus facilement une capture coriace ou de grande taille. | |
Enjeu : La disparition des haies et des zones bocagères au profit de la monoculture est la cause principale de sa disparition. L’utilisation de pesticides et de produits phytosanitaires a un impact non négligeable sur ces sources de nourriture. Dans la ZPS, l’espèce n’avait plus été observée depuis pratiquement une décennie. Cependant, suite à la mise en place de contrats Natura 2000 visant à restaurer ses habitats de chasse, elle a pu être observée à nouveau sur plusieurs secteurs. | |
Alouette lulu (Lullula arborea)
Ce petit passereau s’accommode d’un type de site spécifique à la région, les terrils, principalement les terrils plats en cours de colonisation et leurs friches. Il peut également occuper les coupes forestières mais ce milieu évoluant très rapidement le rend beaucoup moins attractif. L’espèce utilise les arbres hauts à proximité de zones ouvertes comme postes de chant. Enfoui dans le sol, le nid est souvent placé à l’abri d’une plante ou au pied d’un jeune arbuste qui le dissimulent parfaitement. L’Alouette lulu mène à terme 2 ou 3 couvées par saison, dès mars, en mai-juin, et éventuellement en juillet-août si les conditions sont favorables. Elle se nourrit essentiellement d’insectes et d’araignées pendant la saison de reproduction. A partir de l’automne et pendant la saison hivernale, son menu est composé de graines et de semences que l’oiseau saisit en se tapissant au sol. | |
Enjeu : L'Alouette lulu est principalement menacée par l'évolution du milieu, la colonisation des terrils étant rapide, et par le dérangement occasionné par la fréquentation des sites (impact sur la réussite de la nichée). |