Nos oiseaux migrateurs
L’arrivée du printemps sonne aussi le retour des hirondelles. Ces oiseaux, dont il existe plusieurs espèces, sont migrateurs et effectuent chaque année un aller et retour entre nos contrées et la lointaine Afrique.
Les hirondelles ne sont pas les seuls oiseaux migrateurs de notre territoire et vous seriez sûrement étonnés du nombre d’espèces concernées tant la liste est longue.
Prenons d’abord ceux qui repartent : ils ont passé l’hiver chez nous et migrent maintenant plus au nord pour rejoindre leurs zones de nichage estival. C’est le cas de la Sarcelle d’hiver (Anas crecca), le plus petit des canards de surface européens ou encore le Pinson du Nord (Fringilla montifringilla).
Viennent ensuite ceux qui ne feront que passer : Partant du Sud, ils rejoignent des zones plus au nord et ne se poseront sur le territoire que pour une halte ponctuelle. La Cigogne noire (Ciconia nigra) se dirige en Europe de l’Ouest. Le Chevalier sylvain (Tringa glareola), petit limicole, hiverne en Afrique du Sud et niche au large de la Scandinavie. Cette espèce détient d’ailleurs un record de vitesse : un spécimen bagué a parcouru 1 100 kilomètres en un jour !
Enfin les oiseaux qui nichent et se reproduisent dans différents milieux de notre territoire :
Les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) et les Hirondelles des fenêtres (Delichon urbicum) arrivent d’Afrique subsaharienne et apprécient la proximité des bâtis.
L’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) migre de nuit depuis l’Afrique subsaharienne et niche en forêt comme le plus connu Coucou gris (Cuculus canorus).
La très colorée Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) fréquente nos zones humides comme la Sterne pierregarin (Sterna hirundo) nous venant des côtes africaines, cette dernière est déjà de retour à l’étang d’Amaury, n’hésitez pas à passer les voir !
Dans nos haies bocagères, les Fauvettes grisette (Curruca communis) et des jardins (Sylvia borin) sont revenues. Dans certaines cultures agricoles, vous retrouverez le Râle des genêts (Crex crex) ou encore la bien nommée Alouette des champs (Alauda arvensis).
Mais les oiseaux migrateurs, comme les oiseaux des jardins, voient leurs effectifs chuter ces dernières années, par exemple entre 1989 et 2002, 89 % des hirondelles de fenêtre ont disparu de France. La LPO vous propose d’ailleurs de suivre son retour en France, à travers les observations de chacun, nous vous invitons à y participer et contribuer à la connaissance de ces espèces et plus largement de la biodiversité.